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C’est notre coopérative Haria Blanca, « farine blanche » en gascon, qui commercialise ses farines sous la marque « Faire du blé ».

Afin de nous garantir à toutes et tous, nous, les agricultrices et agriculteurs de la coopérative, une certaine liberté et concordance avec nos modes d’organisation mais aussi une harmonie au sein du groupe afin de mutualiser efficacement l’outil de transformation, nous avons rédigé une charte en ce sens. En voici les idées directrices.

Elle stipule que chaque coopérateur / coopératrice est libre de cultiver les variétés qu’il souhaite. En lien avec l’Association Landaise pour la Promotion d’une Agriculture Durable (ALPAD – CIVAM des Landes), nous mènerons des essais variétés afin de tester les plus adaptées à nos conditions pédoclimatiques et d’étoffer le choix d’année en année.

La coopérative n’est pas une entité vouée à réaliser du bénéfice, à réinvestir et à beaucoup s’agrandir. Elle consiste en un outil par, pour et avec les paysan·nes. Ainsi, la coopérative rémunère aux producteurs les céréales qu’ils livrent à un prix juste et qui valorise le travail accompli. Cela s’inscrit aussi dans un objectif de promotion des cultures de diversification sur le territoire.

Les moyens nécessaires sont mis en place pour assurer une qualité, une régularité et une conservation optimale des produits. Moudre sur meule de pierre et cylindres vise à préserver les qualités nutritionnelles et organoleptiques du produit brut.

La coopérative ambitionne aussi d’être créatrice d’emploi sur le territoire puisque l’objectif est que la production soit assurée par du salariat, tout en incluant les coopérateur·rices dans le processus de transformation.

En ce qui concerne les accords relatifs aux cultures, les adhérent·es s’engagent à cultiver leurs différentes céréales en toute transparence et à fournir l’itinéraire technique en amont de la livraison des grains. Cela permettra aussi aux producteur·rices d’échanger sur leurs pratiques, afin de conserver et d’amplifier cette dynamique de réflexion collective.

L’agroécologie est évidemment le credo de la coopérative : les rotations sont primordiales, d’un point de vue sanitaire, afin de prévenir les risques de maladies, parasites et ravageurs. Les prairies temporaires et autres cultures de légumineuses, qui restituent de l’azote et réduisent donc la dépendance aux intrants sont encouragées. Bien que le blé panifiable reste la principale production d’intérêt pour la coopérative, d’autres céréales comme le seigle, le maïs ou encore le sarrasin seront définies par le groupe selon un engagement et un plan de mise en culture avant semis. Le choix des variétés reste libre mais une sélection pourra être définies au fil des années, selon les expériences de chacun·e et le potentiel des parcelles vis-à-vis des résistances aux maladies ou de l’aptitude à la panification. Enfin, les variétés peuvent être semées en pur ou en mélange sur une même parcelle, en semences certifiées, fermières ou paysannes.

La fertilisation dépend du système de production de chacun·e mais devra respecter le plan prévisionnel de fumure afin de correspondre au mieux aux besoins de la culture. En polyculture-élevage il est même possible de faire l’impasse d’apport, notamment en blé, grâce à l’apport régulier d’effluents d’animaux sur l’ensemble de la rotation et aux effets précédents d’une prairie temporaire. Dans une configuration de polyculture seule, les apports sont à raisonner en fonction du potentiel de rendement de la parcelle, des reliquats azotés en sortie d’hiver et du salissement. Chaque agriculteur·rices est responsable de sa production, sait et continue de se former sur la gestion de la fertilisation adaptée à ses sols. Pour finir, il est recommandé, en blé panifiable, de fractionner les apports d’azote afin d’assurer une qualité et un taux de protéines adaptés.

En ce qui concerne les traitements phytosanitaires, ils sont interdits après semis afin de répondre aux exigences des consommateurs.